204ème jour de confinement. LOL
Je suis pour la simplification orthographique alors aujourd'hui je vais vous parler du far de Cayenne. Ou plutôt je vais confectionner le far de Cayenne car bien sûr je parle de la pâtisserie et non de ce morceau de caillou avec une lumière au sommet qui sert à attirer les bateaux sur les côtes afin de les dépouiller...
Pour ma recette je vais donc utiliser pour 8 personnes :
- 4 œufs
- 150 g de pruneaux dénoyautés
- 250 g de farine
- 150 g de sucre en poudre
- 60 g de beurre
- 1 litre de lait
- du sel
- et du rhum de Guyane pour le côté "équatoriale"
J'ai utilisé du rhum pour imbiber mes pruneaux que j'ai mis à tremper la nuit d'avant.
Préparation
- Je fais fondre le beurre puis dans un saladier je mélange les oeufs au sucre et j'ajoute une pincée de sel
- J'ajoute peu à peu la farine puis le beurre fondu
- Je fais tiédir le lait et l'ajoute au mélange
- Je dispose les pruneaux dans un moule graissé et les recouvre de la préparation
- Je fais cuire une quarantaine de minutes à four moyen (th.6) en testant avec un couteau qui doit ressortir sec.
- personnellement je le laisse refroidir puis le passe au réfrigérateur. (pour les plus patients)
Je l'ai amené au bureau lundi et ma foi ce fut encore une réussite, ou vais-je m'arrêter ? (où alors mes collègues sont très polis...)
Et pour finir un peu d'histoire :
Le far breton serait né au XVIIIe siècle sous une forme bien différente de celle que nous connaissons aujourd’hui. Il s’agissait au départ d’une bouillie de blé servie pour accompagner la viande. Son nom est tiré du latin « far » signifiant « froment », « blé » ou encore « gruau » ainsi que du breton « farz forn » se traduisant par « far au four ». Cet accompagnement était donc très bon marché mais riche d’un point de vue nutritif. N'oublions pas que la farine de blé est inexistante à ce moment.
Avec le temps, la recette du far breton évolue. Au XIXe siècle, la farine de blé est désormais accessible et en ajoutant le sucre et le lait les ingrédients principaux évoluent. Puis les œufs et le beurre sont ajoutés par les familles les plus fortunées pour finalement devenir le dessert sucré que nous connaissons. À l’époque, bien que peu coûteux, le far breton était uniquement dégusté lors d’événements familiaux et religieux. Les pruneaux, qui n'ont rien à voir avec la Bretagne mais c'est une autre histoire, ne sont arrivés que bien plus tard. En effet, ils étaient très consommés par les marins durant leurs longs voyages pour leurs qualités nutritionnelles riches ainsi que leur facilité de conservation. On les a donc incorporés dans la recette, bien que le far breton traditionnel se déguste sans fruit.
Et voilà, vive le confinement !