Dimanche 12 avril, je profite de mon heure de sortie pour arpenter notre impasse et observer les nombreux oiseaux qui s'agitent en permanence dans les hautes herbes du terrain qui se situe juste devant la résidence. Je tente de prendre des photos mais entre leurs mouvements et les herbes qui bougent au gré du vent, difficile de faire la mise au point. Mais je persévère...et finalement je finis par "tirer" le portrait de ces petits chenapans, il s'agit de magnifiques sporophiles, mâle à la robe noire et femelle au plumage brun.
Je poursuis jusqu'au fond de l'impasse où se trouvent une végétation plus dense et de grands arbres. Beaucoup de bruits mais rien de visible. Une grosse termitière au sommet d'un fromager à la cime dégarnie de feuilles attire mon attention. Je l'avais déjà repérée en d'autres temps et l'absence de feuillage en ce moment la met plus en valeur. Une autre masse sombre est visible non loin d'elle, alors je regarde de plus prêt grâce au zoom de l'appareil photo et je découvre alors un nouveau voisin dans le quartier. Je vous laisse deviner à partir de la photo située à droite de ce texte.
Alors vous l'avez repéré ce nouveau voisin ?
Bon je me rapproche de lui et maintenant vous l'avez identifié ? Gagné, c'est bien un paresseux, quasiment en cœur de ville. Jamais j'aurais pu imaginer en voir un ici, dans notre quartier. Apparemment la zone de végétation est suffisamment dense pour qu'il y trouve sa nourriture. Mais une question me trotte dans la tête. Comment est-il venu jusqu'ici sans se faire attraper ? Cela va rester un mystère. Dans tous les cas on va continuer à le suivre en espérant que personne ne viendra le chasser.
Pour conclure quelques mots sur ce charmant animal pour ceux qui n'auraient pas lu l'article sur le paresseux du Rorota. Tout d'abord il en existe 2 types, l'un à deux doigts, le unau, et l'autre, le nôtre appelé aussi aï, à trois doigts mais attention au niveau des pattes avant car derrière il y en a trois partout.
Ensuite il se déplace très lentement dans les arbres, moins de 10 m à la minute. Finalement sa lenteur est un atout et constitue son meilleur camouflage associé au fait que sa fourrure héberge une algue verte qui lui permet aussi de prendre des teintes différentes. A propos, sa fourrure sert de dortoir aussi à de très nombreux parasites alors mieux vaut ne pas s'y frotter.
Autre caractéristique surprenante, il possède 9 vertèbres cervicales, contre 7 pour nous. Et alors ? Et bien grâce à cette spécificité il peut tourner la tête à 270° et donc voir à 360° sans bouger son corps, pratique non ?
Enfin une autre information intéressante, il nage trois fois plus vite qu'il ne marche et est capable de retenir sa respiration plus de trente minutes. Bon cependant il faut retenir que son habitat naturel c'est les arbres et les branches alors laissons le tranquille et bonne sieste à lui. Entre le moment où je l'ai aperçu puis perdu de vue (je pouvais l'observer depuis l'entrée de l'appartement), il s'est passé plus de 5 heures...
Belles photos, effectivement je pense que ce n'était pas évident de faire la mise au point sur les oiseaux, bravo! Visiblement ils ne sont pas grands vu que l'herbe les soutient.J'aime bien la deuxième photo du paresseux, on croirait une peluche accrochée aux branches lol :-)
RépondreSupprimerPour la mise au point je fais confiance à l'appareil mais pour une photo d'oiseau publié ce sont 5 à 10 ratées. Vive le numérique et un peu de patience quand même. Sinon ces sporophyles font entre 7 et 10 cm. Quant aux paresseux c'est toujours un régal de pouvoir les approcher au moins au téléobjectif car ils sont vraiment photogéniques.
SupprimerLes ratées ce n'est pas bien grave, tous les photographes connaissent ça(surtout depuis le numérique).
SupprimerCe qui compte c'est a patience et surtout le fait d'être la au moment précis.
Mais pour ceux qui n'arrivent même pas à effacer leurs "ratés" et gardent toutes les photos, ça devient compliqué lol (Sophie)
SupprimerNormalement la période actuelle devrait être propice à un nettoyage de printemps numérique
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