jeudi 16 janvier 2020

Guadeloupe : Porte d'enfer et pointe de la grande vigie

6 janvier 2020

Maintenant à nous plages de sable blanc, falaises et plaines vertes à l'intérieur de l'île, bienvenu sur Grande-Terre, terre de contrastes.
Nous sommes logés entre Sainte Anne et Saint François sur la côte sud. Pour notre première sortie nous prenons la direction du Moule en empruntant la D115. La route n'est pas très large mais de bonne qualité et la conduite est très agréable. Le paysage est composé de vallons verdoyants entrecoupés de champs de cannes à sucre. Puis nous poursuivons plein nord par la D120 afin de rejoindre l'anse Sainte Marguerite et son cimetière des esclaves. 

Arrivés sur place après avoir emprunté une route de terre nous finissons littéralement sur une plage et apercevons quelques panneaux d'informations. En fait nous sommes sur la route de l'esclave, véritable chemin mémoriel qui sillonne toute la Guadeloupe. L'endroit est parfaitement désert et fait face au vent d'est.


Nous reprenons la route direction la chapelle Sainte Anne, autre site indiqué sur notre carte. La chapelle, très simple, est sur un promontoire et nous devons parcourir à pied environ 200 m de piste pour enfin arriver au bord de notre première falaise. Le contraste est saisissant si on compare ce décor à tout ce que nous avons aperçu jusqu'à présent. Mais nous n'avons encore rien vu !





L'objectif du jour est une randonnée de 10 km en aller-retour sur le bord des falaises justement et pour ce faire nous devons nous rendre à l'extrême nord de l'île au lieu-dit la Porte d'enfer. Tout un programme ! Nous "débarquons" à la plage du même nom et remontons tout d'abord une magnifique anse sur un sentier verdoyant qui s'élève très progressivement. Puis nous arrivons au bout de cette anse et atteignons maintenant la partie "falaise" sur laquelle nous allons progresser pendant la prochaine heure.






Nous allons souvent nous arrêter car il faut bien avouer que le spectacle est à couper le souffle perchés à 50 m au-dessus d'une mer qui nous présente sa plus belle palette de nuances de bleu. Le sentier est particulièrement rugueux et on laisse pas mal de gomme sur le rocher. Avec le bleu de l'eau nous avons aussi les verts d'une végétation arbustive parfois rase mais aussi souvent plus haute que nous à tel point que nous nous retrouvons dans de véritables tunnels végétaux.









Nous sommes bientôt au point du demi-tour mais avant nous allons descendre au bord de l'eau au niveau du site appelé Trou du souffleur afin de profiter d'une merveille de la nature. La descente est sportive mais sans danger et nous marchons rapidement sur la partie basse des rochers qui affleurent entre 5 et 10 m de haut.

L'érosion a rendu le sol hérissé de multiples pointes en rocher et il faut être prudent afin de ne pas tomber car on y laisserait à coup sûr des morceaux de peau. Par ailleurs de nombreux trous ont été formés et maintenant la mer peut, sous la pression des vagues, s'échapper par ces cavités créant ainsi de véritables geysers. Entre le vent, le bruit des vagues et le souffle des "bouches à incendie", c'est un véritable concert de sons inédits et nous allons en profiter une trentaine de minutes en prenant notamment le temps de déguster un bon café avec des gâteaux bien sûr !





Il nous faut maintenant rebrousser chemin et c'est presque à regret que nous quittons ce lieu où nous ressentons parfaitement toute la puissance des éléments. Le chemin du retour se passera sans encombre et une bonne boisson fraîche prise "Chez Coco", petit restaurant posé sur la plage où nous sommes garés, sera extrêmement bienvenue.


Comme nous sommes quasiment au nord de l'île et bien allons à son extrémité et c'est ainsi que nous finirons notre périple du jour en passant par la Pointe de la Vigie qui nécessite une petite dizaine de minutes de marche à pied. Cette facilité d'accès permet au plus grand nombre de bénéficier d'un point de vue unique sur le grand large à plus de 80 m de haut.



Nous reprenons le chemin vers le sud mais comment résister à l'eau translucide que nous avons aperçu depuis la route, alors hop ! un petit bain dans l'anse Laborde juste avant la petite ville de Anse Bertrand. Voilà qui finira bien cette première journée sur Grande-Terre !


4 commentaires:

  1. J'adore les noms tous plus exotiques les uns que les autres, ça met dans l'ambiance. Magnifiques panorama! L'eau était bonne ou pas?

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  2. Que dire devant tant de beauté si ce n'est waouh !

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