2 Janvier 2020.
S'il y a bien un sommet à gravir en Guadeloupe, c'est celui du Volcan de la Soufrière, appelé La Découverte et pointé à 1467 m d'altitude. Le problème c'est de trouver la bonne fenêtre météo car avec 300 jours de nuages par an et une zone qui reçoit 10 m d'eau annuel qui en fait l'un des lieux les plus arrosés au monde, on a plus de probabilité de rester tout le temps dans le brouillard que d'apercevoir l'horizon à 360°.
Par ailleurs il est difficile aussi de faire confiance à la météo locale car en zone tropicale la prévision est rarement fiable aussi nous décidons de faire cette randonnée aujourd'hui en partant du principe que si le sommet est invisible au moment du petit-déjeuner (nous apercevons le volcan depuis notre terrasse) alors il se dégagera peut-être en début d'après-midi.
S'il y a bien un sommet à gravir en Guadeloupe, c'est celui du Volcan de la Soufrière, appelé La Découverte et pointé à 1467 m d'altitude. Le problème c'est de trouver la bonne fenêtre météo car avec 300 jours de nuages par an et une zone qui reçoit 10 m d'eau annuel qui en fait l'un des lieux les plus arrosés au monde, on a plus de probabilité de rester tout le temps dans le brouillard que d'apercevoir l'horizon à 360°.
Par ailleurs il est difficile aussi de faire confiance à la météo locale car en zone tropicale la prévision est rarement fiable aussi nous décidons de faire cette randonnée aujourd'hui en partant du principe que si le sommet est invisible au moment du petit-déjeuner (nous apercevons le volcan depuis notre terrasse) alors il se dégagera peut-être en début d'après-midi.
Nous partons vers 10 h et la première difficulté de cette ascension que nous n'avions pas prévue du tout c'est... de trouver une place de parking. En effet le parcours principal a pour départ le site des "bains jaunes" qui se situe au bout d'une petite route disposant de peu de places et pourtant certains individus n'hésitent pas à laisser leur véhicule de telle façon qu'un croisement n'est plus possible. Nous prenons l'option de faire demi-tour avant le site du départ et de nous garer près d'un kilomètre plus bas. Bien nous en a pris car en remontant la route à pied nous assistons à un triste spectacle de véhicules manœuvrant bon an mal an pour atteindre désespérément le parking.
Comme vous avez pu le voir sur les premières photos, nous avons mis les ponchos dès le départ du véhicule car une grosse averse tropicale nous a souhaité la bienvenue sur le site. Comme vous l'avez compris La Soufrière est l'un des sites les plus visités même si la fréquentation a sérieusement diminué depuis le tremblement de terre survenu en 2004. Une autre conséquence de ce phénomène a été la modification profonde du parcours d'ascension initial rendant désormais le circuit un peu plus long et surtout plus accidenté.
Pour la petite histoire n'oublions pas non plus l'éruption de 1976 qui obligea à l'évacuation totale de la population du Sud de Basse-Terre, tout cela pour dire que nous sommes sur un volcan actif surnommé ici "vié madanm la" soit "la vieille dame".
Malgré le nombre de véhicules nous n'avons pas du tout le sentiment d'être nombreux sur le sentier et la progression se fait tranquillement au début grâce à la mise en place de grandes dalles et d'escaliers, manifestement une habitude locale.
Nous atteignons l'ancien parking en ayant parcouru la trace du pas-du-roy puis maintenant l'ascension proprement dite peut commencer en empruntant un parcours rocailleux et très humide. Beaucoup de végétation rase et toujours la pluie. De temps en temps le brouillard se lève pour nous permettre d'apercevoir un peu plus loin que nos pieds. Nous sommes dans la zone dite de "la savane à mulet" et le sentier qui va nous conduire au sommet s'appelle "le chemin des dames".
Comme vous avez pu le voir sur les premières photos, nous avons mis les ponchos dès le départ du véhicule car une grosse averse tropicale nous a souhaité la bienvenue sur le site. Comme vous l'avez compris La Soufrière est l'un des sites les plus visités même si la fréquentation a sérieusement diminué depuis le tremblement de terre survenu en 2004. Une autre conséquence de ce phénomène a été la modification profonde du parcours d'ascension initial rendant désormais le circuit un peu plus long et surtout plus accidenté.
Pour la petite histoire n'oublions pas non plus l'éruption de 1976 qui obligea à l'évacuation totale de la population du Sud de Basse-Terre, tout cela pour dire que nous sommes sur un volcan actif surnommé ici "vié madanm la" soit "la vieille dame".
Malgré le nombre de véhicules nous n'avons pas du tout le sentiment d'être nombreux sur le sentier et la progression se fait tranquillement au début grâce à la mise en place de grandes dalles et d'escaliers, manifestement une habitude locale.
Nous atteignons l'ancien parking en ayant parcouru la trace du pas-du-roy puis maintenant l'ascension proprement dite peut commencer en empruntant un parcours rocailleux et très humide. Beaucoup de végétation rase et toujours la pluie. De temps en temps le brouillard se lève pour nous permettre d'apercevoir un peu plus loin que nos pieds. Nous sommes dans la zone dite de "la savane à mulet" et le sentier qui va nous conduire au sommet s'appelle "le chemin des dames".
Il y a de plus en plus d'éclaircies et le poncho est devenu inutile. Par contre le dénivelée est toujours aussi important et il faut toujours faire preuve de vigilance car le sol est vraiment glissant rendant les appuis très instables.
Nous atteignons les 1350 m et passons devant une faille appelée l'éboulement Faujas, nom d'un célèbre géologue et vulcanologue de la fin du 18° siècle. Cette faille est née d'une explosion en avril 1798 après plusieurs semaines de manifestations éruptives. Bientôt l'intersection qui indique la montée finale et le brouillard qui revient régulièrement nous empêche d'apercevoir la partie sommitale. Avec les nuages c'est aussi le vent qui se manifeste de plus en plus, heureusement il n'est pas froid et pas besoin de se couvrir plus pour l'instant.
Encore un dernier effort en y mettant les mains car le vent souffle et le sol est toujours aussi glissant. Bientôt le sommet et ses 1467 m que nous atteignons après 1 h 45 de randonnée, près de 600 m de dénivelée et 4 km parcourus. Pour l'instant nous sommes encore dans les nuages mais grâce au vent fort il y a de temps en temps une trouée dans laquelle nous entrapercevons la côte et la mer. Nous restons sur place une trentaine de minutes car nous espérons voir la zone volcanique avec ses fumerolles. Le bruit du vent est important mais malgré tout on entend très clairement le grésillement des acides bouillonnants que nous ne pouvons que deviner mais qui nous fait quand même ressentir toute la puissance du volcan.
Notre patience est récompensée car soudain un coup de vent plus fort que les autres balaye totalement le sommet de ses nuages et le gouffre apparaît enfin laissant entrevoir clairement les fumerolles sulfureuses, preuves de l'activité du volcan. Moment magique qui mérite l'effort fourni pour atteindre ce dôme de lave.
Ananas rouge montagne ! |
Toute les bonnes choses ont une fin et il nous faut bien songer à redescendre. Les conditions climatiques vont s'améliorer progressivement et le beau temps va finir par arriver amenant avec lui sa chaleur ce qui nous a conforté dans l'idée d'être parti au bon moment, même sous la pluie, car une ascension au soleil doit être particulièrement pénible. Avec le beau temps c'est aussi un ciel bleu qui s'offre à nous et nous avons alors accès à une palette de couleurs plus éclatantes et à tout un jeu de véritables cartes postales.
De retour à l'ancien parking, nous nous offrons une pause bien méritée sous l’œil bienveillant de "la vieille dame" et pensons déjà au bain dans l'eau tiède qui nous attend dans quelques minutes de descente supplémentaires au lieu-dit "Bains jaunes". Il s'agit d'un bassin de pierre construit sous l'époque coloniale et qui recueille l'eau sulfureuse du volcan à environ 25-26°. Idéale pour se remettre en condition après cette ascension. Nous reprenons donc la descente avec entrain non sans croiser notre premier animal, une mangouste grise tranquillement posée au milieu du chemin. Pour information, ce charmant mammifère d'origine indienne fut introduit en 1888 pour chasser les rats qui dévastaient les champs de canne à sucre. Effet garanti mais désormais les œufs de tortue marine doivent être protégés et deux espèces de couleuvre auraient disparu de l'île.
Enfin la voiture et un retour rapide à notre hébergement situé 15 minutes en contre-bas. Maintenant nous nous remettons en condition avec déjà de belles images dans la tête. Le volcan de la Soufrière fait désormais parti de nos objectifs atteints.
Une petite vidéo pour vous montrer le bruit au sommet et les fumerolles sulfureuses.
Dis donc c'est quoi que tu bois dans ta flasque papounet??? Très joli et très vert par rapport à l'idée que l'on se fait d'un volcan actif. JE me souviens juste de l'Ardoukôba, beaucoup plus sec et rocailleux dans ma mémoire...
RépondreSupprimerC'est du génépi car j'emmène toujours ma flasque si je prévois de faire un sommet, peu importe la hauteur Ah AH Ah
SupprimerSinon, quelle mémoire !
Lol
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