mercredi 2 octobre 2019

Saint Georges de l'Oyapock et le saut Maripa - Episode 1

20 août 2019, Béatrice atterrit sur la terre de Guyane à 17 h et après quelques péripéties (porte d'avion bloquée, escalier de débarquement qui refuse de démarrer et enfin tapis roulant pour bagages en panne) elle finit enfin par me rejoindre à l'extérieur de l'aéroport par une température de 38°. Le séjour peut commencer.

Et quoi de mieux que de partir immédiatement à la découverte de ce territoire. Pas immédiatement je veux dire après 2 jours d'acclimatation et une récupération partielle du décalage horaire car en fait, après les chûtes Voltaire, une partie de notre groupe part cette fois vers le Sud-Est, direction Saint Georges de l'Oyapock et la frontière brésilienne. Afin de faciliter ce premier séjour, il ne s'agira pas de crapahuter en forêt et dormir en hamac mais de remonter l'Oyapock de Saint Georges au saut Maripa en pirogue, de profiter des plaisirs de l'eau et de dormir dans un lit, certes rustique, mais dans un lit.

23 août 2019. Vendredi 13 h

Les sacs sont prêts et nous embarquons à bord de nos véhicules pour prendre la RN2 et parcourir les 190 km qui séparent Cayenne de la frontière brésilienne. La route est très bonne et à part une petite portion qui devra être refaite il n'y a aucune difficulté. Nous faisons une pause à mi-chemin du côté de Régina pour repérer une auberge au bord de la crique Approuague et nous assurer que nous pourrons y prendre notre repas du midi le dimanche du retour. Après une courte négociation, le patron accepte volontiers de nous ouvrir son restaurant à ce moment-là. Nous serons donc 6 à table !

Nous poursuivons notre périple et le décor est celui de la forêt équatoriale avec ses grands arbres et une route qui s'enfonce par moment dans de véritables tunnels formés par les bambous géants qui colonisent rapidement de grands espaces. Il y a aussi beaucoup plus de montées que sur la route de l'Ouest ce qui rend la conduite moins monotone.


Nous arrivons à Saint Georges après un peu plus de trois heures de route. Quand on pense que ce petit bourg d'environ 4000 habitants n'était joignable que par avion avant 2003, c'est difficile à imaginer. Historiquement, c'était un poste avancé de la colonisation dès le XVII° siècle dans une région essentiellement rurale jusqu'à ce que l'or lui donne un nouvel essor ainsi que l'activité forestière avec le travail du bois de rose. 

Nous laissons maintenant la voiture pour la pirogue car notre logis se trouve exactement au milieu du fleuve sur une petite île de sable, bienvenue à L'ila do sol, l'île du soleil. Ce carbet bleu sur pilotis est comme un bateau immobile et lorsque la marée le cerne nous sommes prêts à larguer les amarres.



Nous débarquons donc de notre pirogue pour embarquer sur notre paquebot de croisière fantôme. Nous sommes en territoire brésilien et maintenant il faut parler portugais pour être compris. En fait la patronne a reçu tellement de français que nous arrivons à nous faire comprendre facilement et en peu de temps la chambre nous est attribuée tandis que le reste de la tribu tend ses hamacs dans la partie centrale du carbet.

La chambre est rustique mais avec un confort suffisant et nous avons même un lavabo privatif avec vue sur la mangrove qui entoure notre carbet. Pour la douche et les toilettes il faudra utiliser les parties communes.

Une grande terrasse permet de prendre les repas avec une vue imprenable sur le fleuve et ses deux rives. 
Côté France

Côté Brésil


Une fois installés, nous allons maintenant profiter d'un apéritif maison puis d'un repas à base de riz et de ragoût le tout en observant le soleil qui décline et qui bientôt disparaîtra à l'horizon. On semble seul au monde... enfin presque car l'établissement est complet et un groupe de brésilien est aussi présent. 




Vers 21 h, nous envisageons de nous coucher d'autant que Béatrice a encore du décalage horaire à récupérer. Et c'est parti pour une première nuit transfrontalière, original non ?

















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