samedi 21 septembre 2019

Les Saïmiris... ...du ROROTA

Décidément le ROROTA est un lieu propice à la découverte de la faune locale. Si le paresseux est difficile à apercevoir en revanche il est un petit animal qui se laisse plutôt facilement observer, c'est le Saïmiri.

Appelé également singe écureuil, le saïmiri est un magnifique petit singe arboricole au pelage court et dense. Une fourrure blanche cerne des yeux noirs formant comme un masque et le museau est cerclé de sombre. Il possède également une très longue queue qui lui sert à assurer son équilibre.
 

Lors de nos promenades sur le sentier du ROROTA, nous les avons aperçus à chaque fois car ils se déplacent toujours en groupe au sommet des frondaisons pour se nourrir et par conséquent ils font du bruit et font tomber des feuilles et autres graines. Ce qui est aussi intéressant c'est qu'ils marquent leur territoire et empruntent toujours les mêmes "couloirs" végétaux donc on devrait garder longtemps le contact avec notre petite tribu.



Lors de notre dernière promenade, nous avons eu l'agréable surprise de les découvrir juste au-dessus de notre tête dans une zone où les arbres et les arbustes situés de part et d'autre du chemin se rejoignent à leur sommet formant un petit tunnel et offrant apparemment un bon garde-manger et un terrain de jeux à nos compagnons masqués.

Apparemment notre présence n'est pas un problème car ils ne fuient pas à notre approche et nous allons pouvoir les observer en toute tranquillité. Quelle agilité ! Ils escaladent avec souplesse les fines branches et passent de l'une à l'autre en faisant des bonds impressionnants. A un moment nous avons même cru que l'un d'entre eux allait descendre jusqu'au sol tellement nous leur paraissons transparent.

Encore un bon moment dans un milieu naturel très accessible !



Le paresseux du ROROTA

Ceux qui nous lisent connaissent donc le sentier du ROROTA et je rappellerai juste qu'il s'agit d'un lieu de promenade très fréquenté par les cayennais aussi bien pour marcher que pour faire un jogging. La faune y est aussi présente avec de nombreux oiseaux bien sûr, des singes comme les saïmiris et parait-il des paresseux. Je dis "parait-il" car c'est le genre d'animal qui ne se déplace pas très vite donc difficile à apercevoir au milieu de la végétation dense. Lent et silencieux, il faut donc faire preuve de patience pour avoir la chance de trouver ce mammifère arboricole qui possède trois doigts griffus et aussi appelé "aï" pour les fanas de mots croisés. Attention il ne faut pas confondre avec le "unau" qui lui a deux griffes à chaque main.

Nous décidons donc de faire une sortie spéciale "paresseux" un dimanche après-midi et nous faisons le tour du ROROTA à la marche avec de nombreuses haltes pour tenter d'apercevoir le monstre.

45 minutes après notre départ nous atteignons le point haut du circuit et entamons la descente. Maintenant nous avons une vue plus dégagée sur les arbres qui nous entourent et c'est à ce moment que le miracle a lieu. Là, au beau milieu d'une trouée végétale, se tient devant nous l'animal tant recherché, le paresseux du ROROTA.

Je n'exagère pas en disant que c'est toujours un instant magique lorsque nous pouvons apercevoir un animal dans son milieu naturel. L'avantage avec le paresseux c'est sa vitesse de déplacement. Il va tellement "vite" que nous avons pu prendre tout notre temps pour l'admirer, le photographier et même le filmer. Alors rien ne vaut une bonne image à un long discours.

Bon visionnage












samedi 14 septembre 2019

Les chûtes Voltaire - 4° et dernier épisode.

Et voilà, il est temps de rentrer maintenant après une deuxième nuit en forêt qui s'est bien passée. Je crois que je vais apprécier ce genre de couchage qui est vraiment très pratique et finalement plutôt confortable, compte tenu de l'environnement bien sûr ! D'autres expériences vont cependant être nécessaires pour valider le concept !
Chrysalide avant papillon ?

Hamac en toile d'araignée

Serpent ou ...?
Nous levons rapidement le camp et 3 heures de marche plus tard nous retrouvons les 1° chutes Voltaire où nous faisons la halte du midi après avoir profité une dernière fois d'un bain bien mérité. Le terrain est globalement plat ce qui facilite notre progression et je vais faire de nombreuses photos de plantes diverses et variées dont j'essaierai de trouver le nom, c'est promis ! La végétation est toujours surprenante et elle prend sous cette latitude des formes incroyables qui nous permettent de laisser libre cours à notre imagination.







ça pique !
Dernier bain dans la crique puis repas au bord de l'eau sous les yeux d'un magnifique crapaud à la teinte bleuâtre et tacheté de points blancs au niveau du ventre, de la famille des Bufonidaé, du genre Rhaebo Guttatus. J'attends vos commentaires pour valider cette information !


On mange rapidement et une heure de marche plus tard on rejoint l'Auberge Voltaire où sont garés nos véhicules. Pas le temps de traîner car 2 h 30 de piste nous attendent puis encore 4 heures pour faire St Laurent Cayenne. Grosse journée et un vrai lit atteint vers 22 h.

Première belle aventure en Guyane avec un groupe génial ! Compte tenu de la durée de route, je recommande de prendre l'option Inselberg + 2° chute. Bien sûr c'est un peu physique et rustique mais fournir cet effort en vaut vraiment la peine pour tous ceux qui apprécient simplement la pleine nature et les espaces encore vierges qui disparaissent petit à petit. Vivement la prochaine sortie.


Les chûtes Voltaire - épisode 3

2° journée. 
Lever de soleil sur la canopée !
Et voilà, ma première nuit en hamac en carbet s'est plutôt bien passée et la grenouille a décidé de s'endormir...au petit matin. Finalement la position n'est pas si inconfortable que je le croyais car dormant souvent sur le ventre inutile de dire que c'est impossible dans un filet tendu entre deux branches. On arrive à se mouvoir et se mettre sur le côté et contre toute attente, une fois à l'intérieur c'est un véritable cocon.

6 h du matin. Je sors avec précaution de mon hamac car il faut que je maîtrise son balancement et hop me voilà sur terre sans dommage ! je progresse à tâtons à la lumière de ma frontale pour sortir du carbet et rejoindre la dalle de granit d'où je pourrai attendre le lever du soleil. La forêt est encore silencieuse et j'apprécie ce moment de tranquillité. Encore une vingtaine de minutes et bientôt le ciel commence à changer de teinte. A partir de maintenant toute une palette de couleurs va être utilisée par un peintre mystérieux et je vais avoir la chance d'assister à une belle exposition de tableaux aux multiples variations. Quelques camarades m'ont rejoint pour profiter du spectacle et Pierre nous amène même de quoi prendre notre petit-déjeuner sur place, génial !


Le début de matinée va ainsi passer tranquillement car l'objectif du jour est de rejoindre pour midi les 2° chutes Voltaire et nous avons environ 1 h 30 de marche pour nous y rendre.


Vue du carbet !
Nous passons la majeure partie de ce temps libre sur la dalle de granit et profitons ainsi de la vue infinie sur la canopée. Des aras rouges dits Macao passent au-dessus de nous de temps en temps et en fonction de leur position en vol nous pouvons alors voir leurs magnifiques couleurs écarlates rouge et bleu.


Vers 10 h, nous remettons en ordre le campement afin de le laisser en parfait état pour les suivants puis sac au dos nous entamons la 2° partie du programme. Pour cela nous devons déjà commencer par redescendre l'inselberg et ce n'est pas une mince affaire. Si la difficulté la veille venait du fort pourcentage de pente, aujourd'hui il faut y ajouter l'humidité qui va rendre la descente extrêmement glissante et la prudence est de mise pour éviter la chute. Tout va bien se passer et nous rejoignons notre 2° campement sans encombre malgré quelques petites glissades sans conséquence.


Après la pierre maintenant c'est l'eau qui va être notre thème du jour. Et quelle eau ! Nous sommes bien en amont de la crique Voltaire et avons atteint la 2° zone de cascades rien que pour nous, où des baroudeurs, l'accès pouvant être compliquée sans guide car le tracé est essentiellement composé d'un petit layon qui disparaît régulièrement sous la végétation.


On s'installe tranquillement dans un carbet-bâche (le toit est en toile et non en bois) et cette fois le hamac est installé en trois temps et deux mouvements, pourvu qu'il tienne ce soir. Repas "léger" ce midi à base de cacahuètes, saucissons, chips et pâté puis le guide nous donne le programme de cet après-midi, randonnée aquatique d'une durée de 2 heures environ en aller-retour dans la crique.

Et c'est parti ! Maintenant nous allons progresser sereinement et avec précaution dans le lit de la rivière. Sereinement car il n'y a pas d'urgence, le soleil brille et l'eau fraîche est plutôt agréable et avec précaution car il y a quelques pièges à éviter, comme des roches invisibles cachées sous l'eau que le guide nous indique au fur et à mesure ou inversement des trous d'eau qui pourraient s'avérer pénibles à cause du courant que cela génère.

Plante aquatique !
On profite pleinement de cette balade et j'apprécie particulièrement la fraîcheur de l'eau car lorsque nous progressons au sec quelques temps le soleil sait nous rappeler que la température extérieure reste élevée et que sans vent le corps se réchauffe très vite. Parfois la crique devient parfaitement claire et c'est l'occasion de faire quelques photos sous-marines. C'est totalement incroyable de se trouver dans un tel décor en maillot de bain en pleine forêt équatoriale surtout quand on progresse à l'intérieur sur 100 mètres pour passer un saut (cascade) trop dangereux à cause du courant par exemple.



Nous faisons demi-tour au-dessus d'un dernier saut qui nous permet d'apercevoir la crique Voltaire sous sa forme tranquille et maintenant certains passages pourront se faire à la nage ou en mode rafting pour profiter du courant. Encore de beaux moments !


La fin de journée approche et de retour au carbet le ciel s'assombrit, attention la pluie arrive. Et ici rien ne se fait à moitié donc la pluie est abondante et le sol est rapidement gorgé d'eau, heureusement que nos affaires sont à l'abri et que les bâches tiennent bon. Pierre, très pragmatique en profite pour lustrer le mobilier d'extérieur qu'il met à notre disposition pour prendre les repas. Avec l'humidité permanente, le bois se recouvre vite de mousses et de champignons et une forte pluie est l'occasion de faire un grand ménage.Très pratique ce karcher naturel !

Ménage à grand seau !
Maintenant repas à la frontal, apéro Ti punch évidemment, pâtes bolognaises, cake et carré de chocolat puis histoires et chansons qui nous amènent progressivement vers le moment du coucher. Nous rejoignons nos hamacs en fonction de notre résistance puis un sommeil réparateur est attendu. Encore une super journée !

mardi 3 septembre 2019

Le sentier du ROROTA

Petit intermède avant de poursuivre mes aventures aux chûtes Voltaire.





LE SENTIER DU ROROTA

C'est parti pour une petite rando sur le sentier du Rorota qui fait une boucle de 5,6 km environ. Situé à 15 min de chez nous c'est l'un des nombreux petits massifs qui entourent Cayenne et qui permettent aux citadins de pratiquer marche ou jogging. Mais attention, il ne faut oublier que nous sommes en forêt équatoriale et que l'on peut donc tomber aussi sur des animaux plus ou moins sympathiques.









Pour info Pascal m'a fait porter un sac à dos chargé d'eau ! Paraît-il qu'il faut que je m'habitue au poids car en octobre une sortie de 3 jours est programmée en forêt, aussi nous aurons chacun un sac à dos chargé de tout le matériel nécessaire (vêtements - nourriture - boisson - hamac- etc.)

Donc je m'entraîne ! au secours ! LOL


Départ par un sentier raviné qui grimpe pendant 400m et déjà nous apercevons de nombreuses fleurs : Cramantines et grands balisiers aux bractées rouges ainsi que de nombreux bambous.


Cramantine !

Grand balisier


Le sentier laisse à droite l'usine de traitement des eaux de Rémire, puis monte en longeant un petit ruisseau qui court dans les rocailles. De nombreuses petites cascades se faufilent dans la végétation.

La roche affleure et les racines dites traçantes tapissent le sol à la recherche d'éléments nutritifs et de stabilité.



Plus loin nous traversons un pont de bois qui situe le lac de Lalouette. Après avoir franchi un deuxième pont nous atteignons le plus grand plan d'eau, le lac de Rorota, d'une contenance d'un million de m3. C'est grâce à lui que Cayenne est alimentée en eau.
Nous avons la chance d'apercevoir plusieurs singes (Saïmiris) que nous n'arrivons pas à distinguer nettement et plus loin une chenille qui deviendra papillon, un grand Sphinx du frangipanier tout gris  (vivement que notre caisse arrive avec notre super appareil photos) ! Quel beau spectacle. 
Chenille du frangipanier
Le reste du parcours est une descente en pente douce sur un large sentier ponctué de points de vue donnant sur les plages de Rémire et les îlets et Montravel.
Ce fut une belle sortie ! A refaire car nous espérons apercevoir un animal typique de ce massif, le paresseux.