Après les savanes maintenant place aux installations techniques. Le Centre spatiale ouvre aussi ses portes le samedi pour une sortie de 3 heures environ au sein de ses 700 km2 de territoire. Une fois passés les contrôles de sécurité sous le hall Jupiter, nous embarquons à bord d'un confortable bus et à nous les zones interdites !
La table de lancement est totalement mobile puisque la préparation du lanceur se déroule sur trois zones distinctes et éloignées les unes des autres. La table renferme toutes les fonctions allant de l'énergie à l'informatique en passant par la climatisation, l'éclairage, les systèmes d'alarme, la vidéo. La table sert a supporter le lanceur et est capable de résister aux flammes du décollage protégeant ainsi l'ensemble des systèmes embarqués.
La table embarque enfin différents moyens de communication, comme les liaisons de télémesure et de télécommunication, les équipements pour l'analyse du lancement. Le client peut à tout moment dialoguer avec son satellite dans la coiffe grâce à une liaison optique qui suit la table lors de ses déplacements.
La visite se poursuit et nous atteignons la zone de lancement d'Ariane 5. Nous pouvons descendre du bus et ainsi mieux nous rendre compte du caractère hors norme des installations. La tour au centre où s'accrochera la table notamment pour la jonction des fluides fait plus de cinquante mètres de haut quant aux 4 pylônes anti-foudre ils frôlent les 100 m.
Voyez-vous également les 3 structures en béton situées à gauche sur la photo ? Techniquement on les appelle des carneaux et ils vont permettre d'évacuer le plus rapidement possible les gaz de combustion des moteurs du lanceur, le moteur Vulcain et les deux propulseurs (à peu près 11 m de hauteur pour 8 m de largeur en moyenne et 55 m de long).
Le guide nous montre aussi cette très grande tour de 100 m de haut un peu excentrée par rapport aux installations principales, il s'agit d'un château d'eau. Mais pourquoi un château d'eau ? Imaginez un instant la puissance du moteur Vulcain, la moitié de celle de tout notre parc nucléaire, inimaginable en fait et bien cela induit un effet sonore et des propulsions de matières une fois de plus inimaginables avec un impact direct sur toutes les structures.
Et bien son rôle c'est de noyer les carneaux sous un déluge d'eau. Il est capable de déverser 30 m3 d'eau par seconde au moment du décollage. Le principe du déluge est de déployer une couverture liquide aussi dense que possible pour deux fonctions :
Avant de quitter la zone, nous pouvons aussi apercevoir les installations destinées au lanceur Vega. Le portique mobile de Vega permet de procéder aux opérations d’assemblage et d’intégration du lanceur. Une salle du centre de contrôle a été spécialement aménagée pour accueillir l’équipe Vega qui profite ainsi non seulement du Centre de lancement le plus moderne de la base, mais également de l’expérience opérationnelle de l’équipe Ariane 5 qui travaille dans le même bâtiment. Pour appréhender la différence fondamentale entre Ariane 5 et Vega, la première dispose de 750 t de poussée au décollage contre 136 t pour Vega.
Pour l'Histoire, le lanceur Soyouz cumule le plus grand nombre de lancements au monde. Il a mis en orbite le premier satellite (Spoutnik en 1957) et le premier homme dans l’espace (Youri Gagarine en 1961). Il compte à son actif plus de 1900 lancements. Son taux de réussite est de 98%, fiabilité quasiment parfaite.
La visite est bientôt terminée mais il reste encore un dernier site qui représente le futur, celui d'Ariane 6. On y retrouve toutes les caractéristiques des autres installations et pour la méthode d'assemblage on mise sur l'horizontalité avant une remise à la verticale pour le lancement. Toute la structure à gauche haute de 90 m se déplace sur 150 m. Elle pèse près de 9000 t et est posée sur 16 boggies à 8 roues. Malheureusement des retards dans le programme repoussent successivement la date du premier lancement et nous ne pourrons sûrement pas le voir avant la fin de notre séjour.
Voilà une visite "technique" pleine d'intérêts et pour les fanas de spatial je vous invite à consulter les 2 sites suivants qui m'ont beaucoup aidé :
- http://www.cnes-csg.fr/
- http://www.capcomespace.net/dossiers/espace_europeen
sympa... dommage que vous n ayez pas pu embarquer dans une fusée lol
RépondreSupprimerMaman n'avait pas préparé sa valise
SupprimerPfff... quel dommage! En même temps dans l'espace a-t-on vraiment besoin d'une valise???
RépondreSupprimerUne bonne combinaison...
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