La visite arrive bientôt à son terme et 4 thèmes restent à explorer. Un peu d'histoire d'or bien sûr car c'est une partie incontournable de la Guyane. Une maquette nous accueille et nous présente la vue 3D d'un chantier aurifère. Des tableaux nous permettent aussi de mieux comprendre les conditions de travail extrêmement difficiles.
Le Sluice dont il est question sur la photo suivante correspond à une rampe de lavage sur laquelle on fait passer les alluvions aurifères.
Quand au placer, que l'on prononce "placère", c'est simplement une zone concentrée en or qui fera l'objet d'une recherche de minerai. Leurs noms peuvent être surprenants comme Adieu vat, Temps perdu, Délices, Pas trop tôt ou Patience.
Le musée dispose aussi bien sûr de sa collection de minéraux
Sans oublier une histoire de l'art local et notamment amérindien avec celle belle représentation d'une hutte décorée par des motifs colorés de l'art Tembé.
Cette vitrine permet également d'apprécier quelques objets typiques comme en haut à gauche un ciel de case. C'est un véritable art issu de la culture des Wayanas. Appelé maluwana, il est formé à partir d'une rondelle de bois tirée d'un contrefort de fromager. Pouvant faire plus d'un mètre de diamètre il est noirci à la suie puis décoré avec des motifs issus d'un bestiaire mythique comme le tulupele, monstre mi-chenille, mi-jaguar. On a aussi souvent vu le poisson, le crapaud, la poule, le tamanoir et la tortue. Accroché au sommet du carbet, à l'intérieur, ce bel objet est doué d'un pouvoir magique et est un élément protecteur.
Dernier sujet pour nous, mais il y en a d'autres encore dans le cabinet de curiosités, les insectes. Pas de musée d'histoire naturelle sans insectes. L'homme mis à l'honneur est le père Yves Barbotin qui arriva en Guyane en 1935 pour y rester actif pendant 54 ans. Sa vie de missionnaire fut bien sûr intense et son activité de botaniste et d'entomologiste a revêtu un aspect très important. C'est grâce à lui si nous pouvons partager avec vous une exceptionnelle collection de papillons et de coléoptères.
Pour conclure cette belle visite, je vous présente à droite la guêpe Pepsis qui parait-il à la piqure douloureuse classée n° 2. Avez-vous vu sa taille par rapport à la mygale ? Elle n'a quasiment pas de prédateurs et même la mygale va lui servir de lieu de ponte pour ces larves, une fois qu'elle l'aura paralysée bien sûr. Oups !
Voilà terminée cette très belle visite du musée Franconie à Cayenne qu'il faut absolument voir si vous passez par là. Retour vers le passé garanti !
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