Comme nous avions un créneau de 2 heures nous sommes partis nous promener non loin de chez nous, en empruntant le sentier de la colline de Montabo. On se situe à Cayenne et pourtant en à peine quelques mètres on se retrouve en pleine forêt tropicale. Le sentier en aller-retour fait environ 4 kilomètres et nous donne accès à la mer à 2 reprises.
Un petit parking proche de l'Institut de recherche et développement permet de laisser le véhicule en sécurité et le sentier démarre juste derrière les bâtiments. En ce moment une immense vasière occupe le littoral et je dis en ce moment car la côte guyanaise est soumise aux bancs de limons évacués inexorablement par le fleuve Amazone situé à peine 500 km vers le Sud.
Le littoral guyanais évolue donc par cycle de 5 à 10 ans en passant de la vase à la mangrove, enchevêtrement de branches et de racines de palétuviers et vice et versa.
Ce sentier est très fréquenté mais aujourd'hui nous ne croiserons pas plus d'une dizaine de personnes. La végétation est dense et nous entendons beaucoup plus que nous ne voyons. Au programme du jour, un serpent très fin d'un mètre, un agouti, un iguane et des lézards.
Côté mer, des oiseaux bien sûrs mais point de dauphins ni de lamantins. Nous reviendrons à marée haute !
Sur le retour nous sommes bien sûr soumis aux bruits stridents des cigales toujours aussi invisibles. Et bien aujourd'hui elles se laissent enfin apercevoir. Là, sur le tronc d'un arbre proche du sentier, une cigale apparaît distinctement en contre-jour. Nous savons enfin à quoi cela ressemble. Pas loin de 5 cm de longueur, de magnifiques ailes translucides et une teinte verdâtre.
Nous nous approchons en douceur et pouvons en distinguer 3 autres sur le même tronc. Et comme par hasard, c'est une cigale que nous trouvons prise au piège d'une toile d'araignée un peu plus loin. N'écoutant que notre courage, nous la libérerons du traquenard dans lequel elle était tombée.
Je vous laisse profiter du chant mélodieux de la cigale libérée appelé cymbalisation, résultat de la déformation d'une membrane et non pas stridulation comme pour un criquet qui frotte 2 parties de son corps.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire