vendredi 1 novembre 2019

Le lac de Petit Saut - Dernière journée

Cette deuxième nuit au cœur de la forêt amazonienne s'est parfaitement déroulée et j'apprécie vraiment ces instants dans le hamac sous le couvert d'une simple bâche. Pour cette dernière journée, Ronan nous a prévu une ballade en pirogue et une petite randonnée à l'ombre des grands arbres. Les oiseaux sont omniprésents et ce matin enfin un mammifère à l'horizon. Il s'agit d'une famille de cabiaïs qui détalent à notre approche. On a le temps cependant de les observer avant qu'ils ne se jettent à l'eau pour disparaître ensuite dans l’entrelacs des racines et des plantes qui bordent la rive. En fait de mammifère, c'est le plus gros rongeur au monde appelé aussi capybara. Encore une belle rencontre.
 

Après cette expérience, nous ne verrons plus que des oiseaux mais peu importe chaque instant passé sur le lac est source de bien-être et l'espérance de découvrir un nouvel animal nous maintient en même temps dans un état d'excitation et de concentration. Et que dire du reflet de tous ces arbres morts ou des rives !

Encore un passage de toucans mais d'une autre espèce, ils ont le bec tracé de bleu. De nouveau un beau spécimen de la nature.
Passage de fourmis
Maintenant nous accostons pour une petite promenade forestière pour nous retrouver au plus proche de cette végétation toujours aussi luxuriante. Traditionnelle autoroute à fourmis qui inlassablement transportent des centaines de morceaux de plantes fraîchement découpées pour alimenter une colonie dont on ne peut imaginer un seul instant le nombre de membres.


Nous progressons tranquillement sur un layon faiblement identifié mais la densité de la forêt est faible et Ronan nous fait aussi "couper" à travers pour admirer au plus près certaines espèces, ici un système racinaire en forme d'échasses ou bien encore cet arbre à encens dont la sève brûle très facilement éloignant ainsi les moustiques. Pour ceux qui nous suivent cela ne vous rappelle rien ? L'okoumé gabonais bien sûr !
Arbre à encens


Il est temps de repartir vers notre campement pour profiter d'un dernier moment de convivialité autour de notre poisson boucané mais auparavant rien ne vaut un bon bain dans une crique à l'eau claire. En se frottant avec un petit morceau de savon de Marseille, le seul "autorisé" par toutes les agences de voyages, on se sent immédiatement propre et prêt à repartir pour d'autres aventures, même si on se retrouve couvert de sueur en moins de 5 minutes à cause de l'humidité ambiante.




Le bord d'une crique est aussi souvent l'occasion d'apercevoir des polissoirs. Il s'agit de marques d'usure liées à la fabrication d'outils par les sociétés amérindiennes qui connaissaient parfaitement les différents types de roche. Leurs formes en fuseaux, ovalaires ou circulaires correspondent par ailleurs à la nature des objets qu'ils souhaitaient élaborer comme un bijoux ou une hache par exemple. Aujourd'hui il existe de nombreux sites en Guyane qui permettent d'observer ces traces d'une civilisation que l'on doit protéger pour qu'elle ne disparaisse pas.


Dernier repas au campement fait d'un Aïmara boucané absolument délicieux puis rangement des affaires, nettoyage du carbet et chargement des sacs à bord de la pirogue pour un retour à la civilisation dans 3 heures environ.




La pluie nous surprend sur le trajet retour mais peu importe car nous repartons avec de nouveaux souvenirs et plein de belles images dans la tête. Vivement nos prochaines sorties naturalistes.

2 commentaires:

  1. Que dire si ce n'est... quelle magnifique diversité! Vivement le prochain récit

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