Quand le dimanche on veut manger du bon poisson cru alors on va jusqu'à Kourou et on en profite pour faire avant la boucle du sentier de la montagne des singes.
Alors un petit florilège des captures photographiques du jour.
Tout d'abord l'inévitable Clusia Grandiflora qui tombe d'un arbre qui peut atteindre 30 m de haut. Il faut savoir que le genre Clusia comprend près de 150 espèces et qu'il doit son nom au botaniste flamand Charles de L'Ecluse (Carolus Clusius). Né à Arras en 1526, il est le créateur de l'un des premiers jardins botaniques d'Europe à Leyde et peut être considéré comme le premier mycologue au monde et le fondateur de l'horticulture, notamment de la culture de la tulipe.
Ensuite j'adore la Psychotria poeppigiana. Ce grand arbuste est très largement répandu sous nos latitudes et il fait parti de la famille du café. Pour attirer ses principaux pollinisateurs, les colibris, son cœur est encadré par deux feuilles rouge vif brillantes qui ressemblent à des lèvres faisant la moue, irrésistible !
Poursuivons avec 2 espèces d'araignées. La première que je n'ai pas encore identifiée, j'attends votre aide, est extrêmement fine. Quant à la 2°, la Néphila, c'est une habituée de ce blog, on la trouve partout et en plus elle est sociale. En fonction du genre, la Néphila tisse parmi les plus grandes et plus résistantes toiles au monde et même des petits oiseaux peuvent se faire prendre. Ses fils de soie ont été utilisés avec succès par un entrepreneur au Japon pour fabriquer des cordes de violon.
Retrouvons nos amies les plantes et plus particulièrement la suivante (2 photos), la Bushi kiki ou l'histoire d'une association à bénéfice réciproque. Vous avez remarqué la partie enflée vert foncé proche de la tige ?
Cet arbuste qui peut atteindre 10 m de haut est un myrmécophyte, c'est à dire que c'est une plante qui abrite des fourmis dans ses structures creuses. En échange les fourmis protègent la plante contre les prédateurs en chassant les proies présentes sur les feuilles. Leur technique est plutôt barbare, je vous laisse la découvrir.
Les petites fourmis d'environ 2 mm ont développé une technique de piégeage pour capturer des insectes de grandes tailles le long des tiges. Elles construisent des galeries en utilisant des poils dressés, liés par un ciment produit par leurs régurgitations le long desquelles va se développer un champignon renforçant le tout. Les fourmis saisissent les pattes de l'insecte et l'écartèlent jusqu'à immobilisation complète.
Pour la suite juste la beauté des images.
Et puis la chance nous sourit une fois de plus. Je vous ai déjà parlé de l'oiseau-sentinelle, cette oiseau qui signale à toute la forêt l'approche d'inconnus en poussant un cri extrêmement puissant. On l'entend toujours mais on ne le voit jamais. En fait je l'ai eu en photo une fois mais rien de bien joli. Cette fois je décide de rentrer dans la forêt car le terrain est accessible et le bruit est tellement près. Un pas après l'autre je progresse doucement en espérant ne pas faire fuir ce gardien vigilant. Le son est juste au-dessus de moi mais toujours rien en vue. L'oiseau est de couleur neutre et s'il ne bouge pas cela va être compliqué.
Il est toujours là et enfin il accepte de se montrer. En fait il m'a attendu sagement et en plus il me laisse le temps de le photographier. L'oiseau-sentinelle appelé aussi Piauhau hurleur ou Paypayo ici en Guyane va rester tranquille, chanter ses trois notes sans discontinuer et Béatrice va même pouvoir me rejoindre à travers la forêt sans le faire partir. Beau moment !
Je vous laisse maintenant avec une chenille, un insecte "métallique" de 5 cm inconnu et un nid de guêpe abandonné.
La promenade se termine tranquillement et je vous montre sur la photo suivante ce qu'il ne faut surtout pas faire (monter sur une liane) tandis que Béatrice vous démontre l'intérêt des bottes par rapport aux baskets.
Nous filons maintenant sur Kourou pour profiter d'un restaurant de bord de mer et apprécier un délicieux ceviche, spécialité péruvienne à base de poisson cru "cuit" dans le citron avec crustacés, coquillages, patates douces, coriandre, tomates et oignons. Un régal !
Bon appétit !
Juste devant le restaurant, on ne peut faire un poisson plus frais !