Weekend de la Pentecôte 2020.
La boucle principale se parcours tranquillement en 3 h et on peut même ajouter 600 m de sentier botanique. Il y a de nombreuses voitures au niveau du parking mais il s'agit sans doute de coureurs venus se mesurer au denivelé de cette piste. On croise les doigts pour pouvoir être tranquille au niveau du carbet qui doit nous servir d'abri pour le pique-nique. Malgré toutes les pluies des derniers jours le sol n'est pas aussi détrempé que l'on imaginait et nous débutons cette balade au sec.
La forêt est très calme et nous n'avons pas l'habitude d'une telle sérénité, les animaux seraient-ils encore confinés ? Le soleil est par contre présent et il joue avec les arbres nous offrant ainsi de jolis jeux de lumières au niveau du sous-bois. Pour l'instant nous profitons donc de la beauté sauvage de cette végétation tropicale dont on ne se lasse pas.

La nature réserve toujours des surprises et Béatrice se transforme en un instant en amérindienne grâce à cette magnifique feuille de bois-canon tandis qu'un tronc tranché pour maintenir le sentier ouvert laisse apparaître un joli cœur.
Et voilà, la sortie est d'ores et déjà réussie car nous ramenons une nouvelle observation d'oiseau, la collection s’agrandit. Plus loin un palmier comou toujours aussi photogénique nous présente une magnifique chevelure tandis que le tronc de cet arbre non identifié se dresse fièrement vers la canopée. Mais bientôt arrive le clou du spectacle...
Nous restons cinq bonnes minutes dans cette position et nous finissons par apercevoir nettement ses couleurs, jaune sur le ventre et gris bleu sur le dessus. Sa forme de tête plus allongée que triangulaire nous laisse à penser que nous sommes en présence d'une "couleuvre" mais il faudra attendre le retour à domicile pour essayer de l'identifier. Il s'agit d'un serpent chasseur, très courant en Guyane. Peut-être un "démesuré" ou un "souligné". En tout cas il est inoffensif et peut atteindre les 2 mètres. Il se nourrit de batraciens et de petits rongeurs et traîne au sol en journée, son terrain de jeu préféré. Bon il est temps de le laisser tranquille et de lui souhaiter bonne chasse ! Encore une belle observation.
Après ce beau moment qui montre combien un serpent est "hypnotisant", nous attaquons la dernière partie du sentier qui mène au carbet. La pente finale est raide mais la vue au sommet vaut l'effort. Il n'y a personne à notre arrivée et nous allons pouvoir nous installer confortablement pour prendre un casse-croûte bien mérité. Mais avant profitons du panorama ! Kourou, le fleuve du même nom, les îles du Salut et le Centre spatiale guyanais, rien que çà !
Nous allons bien profiter de ce moment de sérénité et très peu de personnes viendront nous déranger. Ce calme favorise aussi la venue des animaux et des lézards vont arpenter le terrain autour et sous le carbet en toute tranquillité. Un Naucler (ou Milan) à queue fourchue nous survole un instant, sans doute a-il aussi aperçu les lézards dont il se nourrit lorsqu'il se lasse des insectes.