2° journée.
Les singes hurleurs ne se sont pas manifestés trop longtemps hier soir et par conséquent la nuit fut plutôt correcte surtout pour Béatrice qui venait de dormir en hamac pour la première fois. Expérience réussie et finalement appréciée car le confort est au rendez-vous malgré un à-priori défavorable quand on songe à la position que l'on va prendre, allongé sur le dos et un balancement digne d'un navire en pleine tempête, LOL. En pratique, on peut se mettre de côté et le balancement ne dure pas longtemps, le plus difficile en fait dans l'apprentissage c'est de monter et de descendre.
Au programme du jour, sortie pirogue, pêche pour pouvoir manger, baignade et lavage du corps, observation de la faune et nouvelle sortie nocturne. En partant de bonne heure, nous mettons toutes les chances de notre côté pour apercevoir au mieux les différentes espèces d'oiseaux présentes sur le lac.
Rapidement Ronan nous emmène sur les bons spots, et les premières perruches apparaissent. Il y en a de nombreuses sortes, toutes plus éclatantes les unes que les autres. c'est un festival de couleurs.
Ensuite les aras passent en couple et les toucans nous narguent en volant autour de nous pour toujours rester à bonne distance. Nous profitons aussi de la beauté des paysages avec souvent de magnifiques effets de miroir lorsque nous pénétrons avec délicatesse dans des bras du lac seulement troublés par notre présence.
Les singes hurleurs ne se sont pas manifestés trop longtemps hier soir et par conséquent la nuit fut plutôt correcte surtout pour Béatrice qui venait de dormir en hamac pour la première fois. Expérience réussie et finalement appréciée car le confort est au rendez-vous malgré un à-priori défavorable quand on songe à la position que l'on va prendre, allongé sur le dos et un balancement digne d'un navire en pleine tempête, LOL. En pratique, on peut se mettre de côté et le balancement ne dure pas longtemps, le plus difficile en fait dans l'apprentissage c'est de monter et de descendre.
Amazone |
Rapidement Ronan nous emmène sur les bons spots, et les premières perruches apparaissent. Il y en a de nombreuses sortes, toutes plus éclatantes les unes que les autres. c'est un festival de couleurs.
Ensuite les aras passent en couple et les toucans nous narguent en volant autour de nous pour toujours rester à bonne distance. Nous profitons aussi de la beauté des paysages avec souvent de magnifiques effets de miroir lorsque nous pénétrons avec délicatesse dans des bras du lac seulement troublés par notre présence.
Toucan |
Ara |
Soudain un animal attire notre attention car ses couleurs fauves nous laissent espérer un instant que c'est un jaguar, l'animal le plus difficile à voir en Guyane. Le doute est permis et Ronan progresse avec une extrême lenteur, moteur arrêté. On approche de la berge et la forme reste imprécise au milieu de toute cette végétation. On la contourne un peu pour avoir un meilleur angle et enfin l'animal sort de sa cachette... c'est juste un oiseau. Juste un oiseau peut-être mais quand même une espèce très rare de héron, le butor étoilé, que nous ne verrons qu'à cette occasion, une belle prise photographique tout de même qui fera plus d'un envieux. Beau moment plein d'émotion !
Nous reprenons notre progression nautique et les oiseaux continuent de se montrer tel cet Ani des palétuviers au bec tellement caractéristique.
L’œil exercé, Ronan nous signale des tâches noires à la cime de grands arbres. Les jumelles sont de sortie et nous avons la chance de tomber sur une famille d'atèles qui se livre en toute tranquillité à des exercices de haute voltige.
Une fois de plus l'embarcation est mise en panne et nous profitons de ce spectacle pendant une quinzaine de minutes. La distance est telle qu'ils se sentent en parfaite sécurité ce qui explique qu'ils poursuivent leurs acrobaties malgré notre présence.
Il est temps maintenant d'aller chercher notre repas du soir car Ronan a tous les accompagnements nécessaires mais encore faut-il y ajouter quelques protéines. Un fil, un gros hameçon et des petits poissons pêchés le matin même devraient faire l'affaire. Nous allons ainsi pendant une demi-heure pénétrer dans différentes petites criques et jeter nos lignes dans les eaux sombres du lac mais rien ni fait. Qu'à cela ne tienne, on remettra ça plus tard et en attendant le repas de midi qui sera pris sous un petit carbet aménagé nous profitons d'une petite rivière aux eaux claires cette fois pour une baignade très appréciée. Les plus courageux sortent le savon et font un brin de toilette.
Après un repas frugal, nous retournons au campement et sur le chemin du retour des traces très visibles sur une berge attirent notre attention. Il s'agit de traces de loutres. Nous ne les verrons pas à l'oeuvre, dommage car pour faire toutes ces marques elles se servent de la rive comme toboggan et montent et remontent pendant un long moment. Elles marquent aussi de cette façon leur territoire.
Traces de loutres |
De retour à terre, nous rejoignons nos hamacs pour un repos réparateur car la chaleur est toujours très présente et il est difficile de se protéger de la morsure du soleil à bord de la pirogue. Le programme va se poursuivre en milieu d'après-midi par une nouvelle sortie d'observation et surtout de pêche car à cet instant nous n'avons toujours pas notre repas de ce soir.
Une araignée se promène sereinement sous notre toiture fait de bâches. Ce pourrait être une Phoneutria, mais je suis preneur de toute information. A en croire les sites spécialisés, elle serait plutôt dangereuse à cause de son venin mais pas agressive. Passons notre chemin ! Elle va disparaître comme elle est venue sans que l'on ne s'en rende compte.
Retour à l'embarcation pour la partie de pêche. Nous retournons sur le lac et une tentative va suffire pour attraper non pas un mais 2 poissons de près de 5 kg chacun, des Aïmaras, redoutables carnassiers dont il vaut mieux éviter la mâchoire. Ronan en préparera un sous forme de blaff, sorte de ragoût où le poisson mijote dans un court-bouillon qu'il aura agrémenté de carottes et de choux, et l'autre il va le boucaner pour pouvoir être conservé jusqu'au lendemain. Rappelez vous on est en pleine forêt !
Avec la pêche nous poursuivons bien sûr nos observations et le temps passe lentement au milieu du cri des oiseaux qui passent sans cesse. Cette expédition est très reposante, c'est vraiment une excellente manière de se ressourcer.
La nuit va tomber dans une demi-heure et il faut revenir au campement car il y a de la cuisine à faire. Nous mettons tous la main à la pâte et rapidement l'odeur du court-bouillon embaume l'atmosphère ce qui est assez irréel dans notre contexte. Parallèlement Ronan a préparé le 2° poisson et surtout le "four" qui va servir à le boucaner, à le faire sécher à la fumée. C'est une technique utilisée en jungle car c'est la seule manière de conserver la viande ou le poisson. On construit un support en bois que l'on recouvre de feuilles mais pas n'importe lesquelles, et on y dépose le poisson parfaitement vidé et nettoyé. On le recouvre des feuilles et à partir de maintenant, beaucoup de patience, car il faut alimenter le feu en continu pour qu'il fasse de la braise et de la fumée mais surtout pas de flamme. Ronan va se relever plusieurs fois dans la nuit pour nous permettre de déguster un bon produit demain midi.
Le blaff est délicieux et après une part de cake avec du chocolat et un bon café, direction la pirogue pour notre 2° sortie nocturne. Ce soir encore la chance nous sourit et nous allons approcher au plus près quelques beaux spécimens de caïmans. Il faut avouer que ce sont des animaux très photogéniques et entre flash et frontales on obtient des couleurs magnifiques, avec la nuit les contrastes sont accentués et les détails de leur peau se révèlent parfaitement.
Dernière nuit en forêt, on retrouve tous nos hamacs avec la satisfaction d'avoir encore vécu une très belle journée au sein d'univers aquatiques et végétales hors du commun. Bonne nuit à tous !